Patrice Dorizon

1 – Tes 3 j’aime / tes 3 j’aime pas

Je suis toujours un fan de chocolat noir, deux carrés par jour, ma dose de
magnesium.
L’océan est devenu mon lieu de balade privilégié, par tout temps quel plaisir de le
voir, le sentir, le toucher. Son énergie, sa puissance…
Et puis, j’aime ce qui me surprend et m’apporte de l’énergie, les gens bienveillants,
le soleil, le partage, l’échange, l’amour !
Ce n’est pas que je n’aime pas mais depuis maintenant plus de 18 mois, j’ai choisi
de ne plus boire d’alcool. Je me sens beaucoup plus en phase avec moi même
Je ne comprenais plus ce besoin (social) de boire de l’alcool, à chaque rencontre, à
chaque évènement.
Il y a peu de choses que je n’aime pas. Bien que « le vide » quel qu’il soit, physique, psychique, … peut parfois me terrifier.
J’utilise le mot « vide » parce qu’il regroupe plein de termes à lui seul. Le plus
important est sûrement « solitude »

2 – Quel métier rêvais-tu d’exercer petit ?

En fait, je ne me souviens pas d’un métier rêvé, peut être un peu comme tous les
enfants, pompier, policier, maitresse d’école (ben oui! je n’ai jamais eu de maitre
d’école) !  J’ai choisi d’être photographe vers l’âge de 14 ans, et c’est devenu mon
cursus scolaire avant de devenir mon métier.

3 – Quel est ton meilleur souvenir de voyage ?

Le VOYAGE est mon meilleur souvenir de voyage. Et le pays qui m’a le plus
touché, émerveillé, fait grandir est le Guatemala, un roadtrip a pied, en voiture, en
bus, en collectivo de plus de 2000 km, dormir dans des réserves naturelles ou des
villages perdus, vivre des journées de pluie tropicale infernale, des journées de
soleil cuisant. Des rencontres d’habitants poignantes, des échanges de pensée, de
vie, d’amour.
Et il y a eu la Bolivie, un voyage professionnel qui ne m’a pas permis de voir
beaucoup de lieu de vie. J’y ai pourtant vécu des moments très forts liés a mon
métier de photographe, des échanges émotionnellement incroyables avec des
photographes Boliviens, et de toutes l’Amérique latine. Je crois que dans ma vie, il
y a un avant et un après ces deux voyages.

4 – Quelle fut l’expérience la plus forte de ta vie ?

Je ne sais pas trop, je m’émerveille de tellement de moments de vie. Peut-être la
naissance de mon fils, ou le moment où mon épouse me l’a annoncé ou quand il a
ri à ma première blague nulle de papa? Difficile de choisir, mais visiblement ça
tourne autour de lui.

5 – Quelle activité pourrait t’occuper des heures sans que tu ne voies le temps
filer ?

La photographie, j’en fais, j’en regarde, j’en lis, j’en parle, j’en échange avec
d’autres ! 
Aujourd’hui, s’ajoute le travail du bois, c’était dans les tuyaux depuis toujours.
J’aime le travail du bois, créer des objets du quotidien avec cette matière si banal
et si noble.
J’aime sentir, toucher, caresser, voir le bois se transformer. J’y passe de plus en
plus de temps.

6 – Si tu pouvais  modifier une action de ton passé, quelle chose ferais-tu
différemment ?

Je serais revenu vivre en Bretagne beaucoup plus tôt. Et aussi j’aurais couper les
ponts avec les gens toxiques depuis beaucoup plus longtemps.

7 – Si tu pouvais voyager dans le temps, à quelle époque vivrais-tu et pourquoi ?

Celle ci, je crois que c’est une chance d’avoir connu tout ses changements sociaux.
J’ai vécu l’avant digital, j’ai aimé, je vis maintenant dans le digital et j’aime aussi ce
qu’il apporte.. Il n’y a pas de mieux, ou de moins bien. La vie avance, elle évolue
avec ses plaisirs et ses travers.

8 – Quel est l’objet le plus précieux que tu possèdes chez toi ?

Il y a d’abord les disques vinyles, ici, la musique c’est pratiquement 18h sur 24h.
Du matin au soir, quand je vis et quand je travaille, chaque moment à son style
musical propre. Mais l’objet le plus important émotionnellement est une bougie
bleue, elle à accompagné le décès violent de mon ami Nicolas.

9 – Peux-tu nous présenter très succinctement ton activité ?

Photographe et surtout portraitiste, J’aime les échanges que m’apporte les séances
portraits, les séance estime de soi.
On prends toujours le temps de se rencontrer, de se connaitre de se raconter avant
une séance qui va vous renvoyer a vos propres émotions.
Le portrait, l’estime de soi, le boudoir sont les photographies qui me porte plus loin
dans mon travail et mon envie de rencontre.
Je suis aussi photographe culinaire et de mariage. Ces trois domaines d’activité
sont mes préférés mais pas les seuls. J’ai dans ma besace tout plein de
qualifications photographiques.

10 – Quelle est ton offre phare et ta promesse ?

Réaliser des images de vous qui vous donne l’envie de retrouver cette force qui
vous anime et qui parfois se cache sous des couvertures de doutes.

11 – Qu’est-ce qui selon toi fait TA différence en tant que photographe-portraitiste ?

Parce que comme chacun, j’essaie de me faire à l’idée que je suis unique (soyez
vous même, tous les autres sont déjà pris), que mes doutes et mes blessures ont
largement influencé ma photographie. Je ne me sens pas différent des autres
photographes, je me sens différent en tant qu’humain.
Quand vous arrivez au studio, j’aime faire ce qu’il faut pour que vous aussi vous
vous sentiez unique, écouté et entendu. Prendre le temps de vivre une expérience
émotionnelle ensemble.

12 – Qu’est-ce qui t’inspire ?

La vie, les autres, les regards, les lumières.
Et puis aussi, ma douche !! Je sais c’est bizarre, ne rigolez pas !  mais c’est quand
je suis sous ma douche que j’imagine plein de photographies à faire, de textes à
écrire, de gens à rencontrer. Peut-être parce que c’est un rare moment où j’autorise
ma tête à s’ennuyer, elle en profite pour créer !

13 – Aurais-tu un livre, un film, une œuvre qui t’ont marqué et que tu conseillerais ?

Ce n’est jamais simple de conseiller une œuvre qui touche à l’émotionnel. On a
tous un vécu si différent.
Toutefois, en ce moment je découvre la vie de Franck Courtes (un photographe qui
parti de tout, il a photographié les plus grands de ce monde, voyager dans les
plus beaux pays, gagné beaucoup d’argent) est arrivé à presque rien. Il à vécu un
ras le bol général de cette vie a courir après rien, pour n’arriver qu’a du futile. Il a
accepté de tout revoir pour vivre la vie qu’il avait envie, même si cela impliquait de
ne manger qu’un jour sur deux.

14 – Quel est ton prochain projet ?

Je vais tout doucement mettre en place des rendez vous avec l’inconnu dans
toutes ses formes. des lieux, des gens, des sensations.
A travers la photographie, mais pas seulement, Le travail du bois en fait parti,
comme les voyages ou les rencontres avec des gens très différents.

15 – As-tu un dicton, un verbe ou une citation qui te caractérise?

Soyez vous même, tous les autres sont déjà pris.

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